07/12/2009

Humour, haine et culpabilité



Passé mal assumé, hiérarchie colorée à fleur de peau, infériorité refoulée, peur maladive de perdre le droit de la terre, le lecteur « caldoche » (il aime bien qu'on l'appelle comme ça ! ) n'a pas apprécié le billet d'humeur ci-dessous, dans lequel il s'est visiblement reconnu.
Et en tant que grande gueule anonyme, il a donc tenu donc à le faire savoir avec le plus grand courage, dans les commentaires attachés.
C'est bien connu, il n'y a que ce que la vérité qui blesse…
Et là, faut croire que ça a piqué fort !
Pourtant, pourquoi se sentir concerné et responsable des erreurs que la France a faites il y a 150 ans.
Et oui, c'est vrai, on a déplacé les populations kanak sur la côte Est, à flancs de montagnes, pour donner des concessions cultivables à l’Ouest aux pauvres colons qui pensaient faire fortune au paradis et qui y auront finalement vécu l'enfer au bout du monde. Perdant souvent femmes et enfants durant le long voyage vers la terre promise et s'usant à la tâche sans jamais rechigner.
Et oui, on a imposé aux populations locales de se vêtir, de croire en Dieu et de vivre selon certains préceptes qui leur étaient tout à fait étrangers.
Et oui, on leur a modifié leur mode de vie, on leur a créé des envies, des besoins et importé des maladies.
Et qui peut savoir si ces hommes qui vivaient de la manière la plus simple au monde n'étaient pas plus heureux entre guerres de clans et traditions, à poil en accord avec la nature.
Oui, peut-être plus heureux qu'aujourd'hui, avec de rares 400 cadres dans la place, une jeunesse perdue dans l'alcool et la drogue ainsi que des SDF demi-fous en veux-tu en voilà.
Alors oui, l'homme blanc a fait une belle Calédonie pour l'homme blanc.
Une île magnifique sur laquelle on a plus le droit de parler de l'histoire sans se faire traiter de personne haineuse. Où l'on ne peut plus évoquer la colonisation sans faire rager les descendants de pionniers.
Où l’indépendance et le destin commun sont, pour l’un tabou, pour l’autre illusoire.
Allez, encore 100 ans et ça ira mieux…
Simple question de digestion !
Préparez vos flingos anonymos, ça va déglingos chez les Ceux-qui-zont-pas-d'humour et qui sont bouffis de culpabilité !
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