
On lui avait promis plein de trucs sympas, parce qu'il avait un gros tas de fric, et qu'il y croyait dur comme du bois de fer.
Un homme d'affaires à convictions, un apothicaire pas chipoteur pour un sous.
Mais bien qu'arrivé en Calédonie depuis fort longtemps, le pharmacien aura toujours gardé ses airs de riche bourgeois de province.
Un handicap pour se faire aimer du bon peuple de Kalédonie.
Et beaucoup – surtout les Ouégoa, les Koumac, les Houaïlou ou les Canala – auront du mal à se reconnaître dans le personnage, ses intonations et ses préoccupations quotidiennes.
Des soucis bien loin du Calédonien de base qui pense pas TVA au réveil, mais plutôt baguette de pain, facture, gadin et claquette neuve.
Comme quoi, suffit pas d'être intelligent pour faire de la politique.
D'un côté, tu te fais plier par les vieux briscards habitués aux sales coups.
Et de l'autre, on te fait passer pour l'éternel Zor' qui bouffe des médocs, du riz et du kava sur le dos des pauvres hères de la colonie…
Bouh, la vie de monsieur Leroux, elle est vraiment trop triste.
Obligé de démissionner tous les trois mois.
D'abord de la présidence du parti, pis du parti lui-même.
Alors qu'y se voyait déjà député…
Bon, heureusement, il lui reste ses Bolloré, très efficaces pour les grosses douleurs mal soignées !
P.S : Si par le plus grand des hasards tu me lisais, ma mère te salue cher Didier… Elle a travaillé avec toi dans la pharmacie au début des années 1970 et en garde de bons souvenirs. M'a toujours dit que t'étais très sympa… Et que t'aurais fait un super député.
Et ça, je veux bien le croire !
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