03/03/2010

Un petit dépôt de gerbe ?



6 heures du mat', j'ai des frissons, faut que sorte du lit et que je prépare la bouillie.
6 heures et demie, c'est déjà le drame.
Objet du délit, la robe de petite chérie.
Jaune, rose, blanche ou kaki, ça crie, ça pleure, on est mal parties !
6 heures 45, mon pré-ado fait semblant de se laver les dents… pendant que je danse derrière la porte, envie de faire pipi…
7 heures, bol de lait renversé qui fait clac en tombant sur les carreaux.
Et chuis toute seule, toute seule, toute seule, alors que Mamour fait encore dodo, dans nos draps tous chauds.
Hop, le big boy part au collège, oublie sa carte de cantine, mais jamais son portable.
Et moi, je saute dans mes fringues portnawak du matin, direction le primaire, envahi par des milliers de mères que j'ai pas envie de voir.
Retour au bureau, pour bosser un morceau.
Payer les factures, vider la poubelle, laver le linge et la vaisselle de toute la tribu, ranger un chouya et tout ce que j'aime pas.
Et v'la déjà 16 heures 30, le retour du grand tout trempé (34°C… Humm…) et la petite qu'il faut aller chercher.
Une tartine de Vache-qui-Rit à prix d'or (j'ai comme dans l'idée qu'elle devrait plutôt se calmer la reine des bouses!), deux blaguounettes à 3 francs et faut faire les devoirs…
Merci maîtresse de ton extrême bonté et de ta contribution à la légèreté de notre quotidien.
Fais chier, fais chier, fais chier, fais chier…
Et pis la douche et la bouffe, le dessin animé et le dodo.
Et pendant ce temps là, les Haïtiens toujours vivants n'ont plus de jambe ou plus de bras. Ceux du Pérou, de Java, de Madère et de Calabre surfent sur les toits de leurs maisons. Les Chiliens cherchent encore leurs morts. La France prend l'eau jusqu'à se noyer complètement et le monde vomit son flot d'horreurs chaque seconde.
Terrifiant, non ?
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