13/08/2009

26 000 Blancs et moi et moi…



Une bien belle manifestation pour le Destin commun…
Rendez vous compte, 26 000 personnes dans les rues de la capitale calédonienne ce mercredi 12 août 2009.
Un chiffre record qui rappelle les Événements politiques de la fin des années 1980. Un moment fort pour les participants qui, tout à leur joie, auront peut-être manqué de s'apercevoir que Nouméa-la-Blanche n'aura jamais aussi bien porté son nom. Un constat presque effrayant, à peine mentionné par les médias, et qui mériterait pourtant une analyse de fond rapide et sans concession (du genre je relève mon pantalon… et mes manches aussi !).
Ne restent-il que les Blancs à vouloir ce fameux Destin commun, riche d'un gros gâteau impossible à abandonner et bien difficile à partager. À moins qu'une consigne n'ai circulé pour donner des ordres drastiques…
Toujours est-il que les Kanak et les Wallisiens qui avaient été nombreux à se joindre aux manifestations contre la vie chère il y a quelques mois (+ de 10 000 personnes), se sont sentis nettement moins à l'aise à l'heure d'un défilé largement mené par des patrons et des employés d'administrations. Allez savoir pourquoi ?
Un détail fort qui n'augure forcément rien de bon…
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12/08/2009

La soluce à vos soucis de bâches bleues !

Après la vie chère, la désintoxication forcée à la clope, la prohibition du week-end, les poubelles qui puent, le bras de fer Aircal - USTKE qui finit par nous griller nos derniers touristes encore consentants, v’la que la H1N1 met tout le monde au rencard avec près de 10 000 cas supposés en Nouvelle-Calédonie. Y'a franchement de quoi s'arracher les dreadlocks en pleurant. À tel point que la population calédonienne – victime du syndrome du siège syndical chronique – passe sa vie à faire des réserves d'essence, de gaz, de sucre et autres féculents indispensables à se fabriquer un bon gros diabète des familles.
Messieurs les chefs d'entreprises, ayez donc pitié des pauvres otages dépressifs de ce pays, et évitez dorénavant de défier nos X Men musclés. Retenez les leçons du passé et admettez que les palabres à la sauce locale n'aboutissent plus à rien, dépassées depuis longtemps par la puissance de la bâche bleue.
Et puisqu'il s'avère désormais impossible de continuer à garantir vos privilèges d'enfants gâtés par des monopoles rétrogrades, changez donc vos fusils d'épaules. Faites preuve d'abnégation, arrêtez de penser égoïstement en termes de rentabilité (!) et cessez de contrarier les rois du cadenas, petites âmes hypersensibles de plus de deux quintaux qui frôlent la crise de nerf à la moindre contrariété. Ici, ce sont les gros bras qui donnent la température, faudrait voir à bien se le carrer dans le ciboulot… Évitez la provocation, et n'embauchez plus de Zors débarqués y'a seulement 20 ans. Serrez les dents devant cette pauvre Madeleine qui déboîte un arrêt maladie à la première réflexion. Arrêtez de rembarrer ces révoltés qui s'attaquent à votre outil de travail pour un oui ou pour un non et laissez-les jouer aux Legos avec vos conteneurs.

Les clés de la boîte et un Tulem…


Un peu de bon sens et de tolérance vis-à-vis de ces pauvres bougres de 120 kg qui campent devant la porte de votre boîte depuis deux mois, une cuisse de poulet dans une main, une brochette dans l'autre. Contrôlez-vous que diable… Oubliez les tables rondes et acceptez donc en bloc toutes les revendications, qu'on en finisse. Réintégrez Paulette, la détourneuse de fonds, Rocky le distributeur de claque, et Steven le glandeur toutes catégories. Donnez des primes de 100 000 balles à tout le monde, augmentez les salaires de 30 %, remplissez les caddies de vos gars une fois par mois, payez leurs un voyage de rêve tous les ans et qu'on n'en parle plus !
Et quand toute la trésorerie y sera passée, donnez-leur négligemment les clés de la boîte pour une gestion innovante et participative. Tous califes à la place du calife, avec que des gros salaires et plus d'employés à persécuter… Et bientôt plus d'entreprises, plus de cadenassages, plus d'argent.
Retour au troc, à la chasse aux cerfs, à la pêche aux crevettes de creek, aux valeurs humaines essentielles, et adieu à cet affreux monde capitaliste qui engendre cette foutue lutte des classes génératrice de tensions sociales et de crise mondiale. Plus de 4X4 rutilants, plus d'apparts à 60 barres, plus de commerces, plus de télévisions ni de téléphones, plus rien…
Juste toi dans ta veille culotte usée, la terre, la mer et le soleil qui brillera enfin pareil pour tout le monde. Elle sera pas belle la vie ?
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11/08/2009

Ki ka baissé son froc ?

Elle est pas belle la vie à Nouméa ?
Prenez un syndicat bien approvisionné en bières fraîches et en brochettes de poulet transgénique, des chômeurs-cueilleurs assoiffés qui ont un peu les crocs et les nerfs.
Trouvez-leur un p'tit boulot de brûleurs de pneus patentés en bord de route.
Mélangez le tout sous une bâche bleue avec 5 m2 de nattes bien tressées par Mémé de Montravel et une sono qu'envoie des watts.
Et vous obtiendrez une belle prise d'otages en forme de guérilla toxico-flambantes qui fait trembler les kalos des gros cerveaux de la capitale !
Et après ? Ben on se serre la main, on signe un protocole nocturne pour pas accumuler les bavures à balles réelles et on est fin contents, parce que Si y 'a pas Toi, y'a pas Moi, hein…
Alors rendez-vous en terrain connu (sans Frédéric Lopez !) mercredi 12 août pour se faire tout plein de bisous entre frères et sœurs de Kalédonie.
On aura bien le temps de penser plus tard à la libération de Mister Jodar et aux doux moyens d'y parvenir…
Surtout, faut pas changer une tactique qui gagne, ce serait dommage.
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